Le 8 novembre 2016, l’APEL Saint-Nicolas a organisé à destination des parents et enseignants une
conférence intitulée « Les jeunes, Internet et les mondes virtuels. Quel impact identitaire ? »

Cette conférence passionnante menée par Stéphane Blocquaux a été suivie d’un buffet convivial qui nous a permis à tous d’échanger et de prolonger la soirée, en voici un résumé.

Stéphane Blocquaux est docteur en Sciences de l’Information et de la Communication à L’université Catholique de l’Ouest à Angers. On pouvait donc

craindre une présentation très théorique, longue et alarmiste. Mais c’était sans compter sur les talents d’orateur de ce maître de conférence rompu à la tâche et doté d’un sens de l’humour très développé qui met à l’aise l’assemblée tout en faisant passer des messages forts.

Après un historique très complet, mais vivant, d’Internet, nous comprenons que nos enfants sont des « Digital natives » quand nous ne sommes que des migrants. Nous, nous avons dû apprendre le langage et les codes de cet univers si vaste et étrange à nos yeux d’anciens.
Nous comprenons ensuite que ces mêmes enfants flirtent dangereusement avec l’illégalité, alors qu’ils pensent ne rien faire de mal en téléchargeant, qu’ils n’y sont plus tout à fait ceux que nous connaissons en se créant des avatars dans des jeux ou sur les réseaux sociaux et qu’ils peuvent malheureusement êt

re confrontés à une violence déchaînée, bien que virtuelle, et même jouer avec. Tout ce que nous pensions leur donner comme valeurs et règles de vie vole en éclat simplement assis derrière un écran qui les protège, mais peut-être pas tant que ça. Car rien ne disparaît jamais de la Toile, tout ce qu’ils font et mettent en ligne est traçable, récupérable et peut se retourner contre eux une fois adultes.
Malgré tout Stéphane Blocquaux est optimiste et donne des idées pour que nos enfants ne souffrent pas de « Netaholisme », des noms de logiciels qui aident les parents et aussi de très bonnes pistes de remédiation comme la fait de maîtriser pour mieux contrôler et de contrôler sans tout interdire.
Et il finit par nous rassurer en nous disant que nos enfants seront très rapidement dépassés par la nouvelle génération native du casque de réalité virtuelle qui n’en est qu’à ses balbutiements.
Et comme disait Deleuze, dans Différence et Répétition (1968), que M. Blocquaux a cité « Le virtuel ne s’oppose pas au réel, mais seulement à l’actuel. Le virtuel possède une pleine réalité, en tant que virtuel. Du virtuel, il faut dire exactement ce que Proust disait des états de résonance : “ Réels sans être actuels, idéaux sans être abstraits et symbolique sans être fictifs. »

Voir une vidéo d’une de ses conférences : Youtube BLOCQUAUX COMPLET

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